À l’occasion des 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe,

nous sommes fiers de présenter une exposition inédite consacrée aux missions de

sauvetage et de protection du patrimoine artistique et culturel en zones de guerre

à travers l’histoire des « Monuments Men », une unité d’experts en art rattachés aux 

troupes américaines et britanniques au cours et au lendemain de la Libération. 


Leur mission : protéger et empêcher la destruction du patrimoine culturel menacé

par la guerre puis, au lendemain du conflit, restituer les œuvres d’art spoliées.


Commissariat de l’exposition : Mattéo Grouard  


MONUMENTS MEN

LE SAUVETAGE, LA PROTECTION ET LA RESTITUTION DU PATRIMOINE CULTUREL EUROPÉEN 

PAR LES ALLIÉS AU COURS DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

THÉMATIQUES : SECONDE GUERRE MONDIALE, CULTURE, BEAUX-ARTS, ARCHITECTURE, PATRIMOINE

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le patrimoine artistique est considérablement menacé par la guerre et par 

ses effets sur le comportement des hommes. Sur tous les continents, les progrès de la guerre moderne entraînent la 

destruction irréversible de milliers de trésors hérités du passé. En Europe, en plus des dévastations entraînées par

l’intensité des combats, de profonds bouleversements culturels, politiques, idéologiques et sociaux entendent faire

disparaître un pan entier du patrimoine culturel de la civilisation humaine. Motivée par un vaste projet de « purification » 

de l’art, l’Allemagne nazie est engagée depuis plusieurs années dans une campagne organisée de pillage, de destruction 

et de confiscation systématique de biens culturels à une échelle jamais égalée dans l’histoire européenne, entendant 

faire disparaître une partie de l'héritage artistique des hommes pour ne laisser place qu’à un seul type d’art « héroïque » 

et « véritable ». En France, on estime qu’environ 100 000 œuvres et objets d’art auraient été saisis sous l’Occupation, 

principalement à des propriétaires juifs et franc-maçons (considérés comme des « ennemis du Reich »).


Si, pour autant, une partie de l’héritage culturel européen a pu être préservée, c’est notamment grâce aux actions 

menées par une petite poignée d’hommes et de femmes engagés parmi les millions de soldats de la Libération. 


En 1943, alors que les armées alliées s’apprêtent à libérer le continent européen, une section inédite d’officiers américains 

et britanniques est constituée pour protéger, prévenir et empêcher la destruction du patrimoine situé en zone de guerre.

Avec le concours des nations alliées, le soutien de la société civile et de diverses organisations bénévoles chargées de 

fournir des informations détaillées sur les sites culturels menacés par la guerre, les « officiers de l’art » se lancent dans 

une mission aussi complexe qu’hasardeuse, à l’heure où l’impératif des combats semble finalement avoir laissé peu de 

place aux opérations de sauvetage et de protection artistique. Avançant au rythme des combats de la Libération, les 

« Monuments Men » ont pour mission de protéger les biens culturels et les monuments situés en zone de guerre, de 

retrouver les œuvres saisis par les Nazis et d’aider les autorités civiles et militaires à restituer les collections d’art et 

d’archives à leurs propriétaires légitimes. 


Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Et pourquoi ont-ils choisi de se lancer dans cette mission si périlleuse, que beaucoup 

considéraient comme vaine et secondaire dans des temps aussi tumultueux que ceux qui constituent les guerres ? 


Rendue célèbre par le film « The Monuments Men » de George Clooney sorti en 2014, c’est l’histoire méconnue des officiers alliés spécialistes des monuments, des beaux arts et des archives que cette exposition entend retranscrire, à travers une succession d’objets, d’archives et de témoignages inédits de ces soldats hors du communs, et le récit de toutes celles et ceux qui furent engagés à leurs cotés sur « le front de l’art ».

Le parcours de l’exposition 


Suivant un sens chronologique, le parcours de l’exposition s’ouvre 

sur la période de l’entre-deux-guerre, l’Occupation et poursuit sa 

narration avec les principaux théâtres d’opérations sur lesquels les « officiers de l’art » furent déployés : Afrique du Nord, Méditerranée 

et Europe Nord-Occidentale. Elle revient sur les débuts tumultueux 

de la section en Sicile jusqu’à la découverte des dépôts d’art cachés 

en Allemagne et en Autriche, en passant par l’arrivée progressive 

des « Monuments Men » sur les sentiers de la Libération et le 

début des opérations de restitutions au lendemain du conflit. 


À travers une succession de récits et de témoignages inédits, 

associés à une sélection de près de 300 objets, archives, 

photos, mobilier, décors reconstitués et mannequins de 

soldats en uniforme d’époque, le public est immergé dans 

une épopée artistique, historique et humaine relatant 

l’histoire de ces soldats méconnus de la Libération


L’exposition partage également les récits individuels d’une poignée d’hommes et de femmes engagés sur le front de la protection et de la récupération artistique en zone de guerre, afin d’appréhender l’histoire de façon plus humaine et incarnée.

ROSE VALLAND

Rose Valland (1898-1980) est attachée de conservation au musée

du Jeu de Paume à Paris. Sous l’Occupation, alors que le musée

est réquisitionné par les Nazis pour faire transiter des œuvres d’art

spoliées à des familles juives et franc-maçonnes, elle assiste à

l'expédition de 20 000 objets d’art en partance pour l’Allemagne. 

Ne pouvant empêcher la mise en coupe réglée du patrimoine

artistique français, elle parvient toutefois à se maintenir à son 

poste durant les quatre années d’occupation et à rédiger dans des

conditions extrêmement périlleuses des notes clandestines sur les

œuvres qui transitent par le Jeu de Paume : des renseignements

qui se révèlent capitaux dans l’organisation des opérations de

récupération artistique qui s’opèrent dès la fin de l’année 1944.

INFOS & CONTACT

Vous souhaiteriez programmer notre exposition itinérante sur les « Monuments Men » ou obtenir des informations supplémentaires sur ce projet ? Contactez-nous !


Contacter le commissaire de l’exposition : matteo.grouard@orange.fr


L’EXPOSITION EN IMAGES

PAR MORGANE MAZURIER

LES ŒUVRES DE L’EXPOSITION

En raison de la faible reconnaissance de la Monuments, Fine Arts and Archives section et de l’infime proportion de ses

membres, très peu d’objets ayant appartenu aux « Monuments Men » sont parvenus jusqu’à nous… 


Depuis près de dix ans, sur la base d’un important travail de recherche et d’un vaste réseau de collectionneurs répartis 

aux quatre coins du monde, Mattéo Grouard a toutefois eu le privilège d’acquérir des objets originaux ayant appartenu 

à ces hommes et femmes d’exception, ainsi qu’à ceux qui les ont accompagné dans cette tumultueuse mission de 

protection du patrimoine. Au cours de ses recherches, il a également eu l’honneur de rencontrer des descendants 

directs d’anciens « officiers de l’art » qui lui ont permis d’accéder à des histoires et des souvenirs inédits. 


À cet important corpus d’objet, probablement le plus conséquent jamais constitué autour de cette thématique, se sont ajoutés au fil des années des objets de cinéma utilisés lors du tournage du film « The Monuments Men » sorti en 2014. 


L’exposition rassemble également un grand nombre d’objets évoquant le quotidien militaire des « Monuments Men », ainsi que des effets en lien avec leurs carrières civiles avant et après la Seconde Guerre mondiale.

PORTRAITS DE L’EXPOSITION

GEORGE LESLIE STOUT

George L. Stout (1897-1978) est un pionnier dans le domaine de la

conservation et de la restauration des œuvres d’art aux États-Unis.

Conscient de la menace qui pèse sur le patrimoine européen, 

il milite dès le début des années 1940 pour la création d’un

bataillon d’experts chargé de la protection des œuvres d’art 

et des monuments en zone de guerre. Rattaché à la section

en 1943, il devient rapidement un personnage central des

Monuments Men, supervisant notamment l’évacuation de

plusieurs dépôts d’art nazis en Allemagne et en Autriche.

JAMES J. RORIMER

James J. Rorimer (1905-1966) est le conservateur en charge du

département d’art médiéval du Metropolitan Museum of Art de

New York. Les différents voyages qu’il entreprend en Europe dans

sa jeunesse l'ont exposé aux plus grandes collections artistiques 

du monde, lui fournissant un savoir quasi-encyclopédique du

patrimoine culturel européen largement mis à profit au cours de

son service au sein des Monuments Men. En 1945, il est affecté à 

la 7ème armée américaine pour retrouver les principaux dépôts

d’œuvres d’art spoliées par les Nazis en Allemagne.

Contact : matteo.grouard@orange.fr | (+33) 7 81 89 05 06

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